Véhicules interdits en 2035 : quelles voitures seront concernées ?

2040, 2050, 2035 : les dates scandées par les gouvernements s’accumulent, mais la Commission européenne vient de trancher sans ambages. Dès 2035, la vente de voitures neuves à moteur thermique s’arrêtera net sur tout le continent. Un arrêt sur image pour une industrie qui carbure à l’essence et au diesel depuis plus d’un siècle. Des exemptions subsistent pour les constructeurs artisanaux, moins de 10 000 véhicules par an, mais, pour la majorité, le compte à rebours a démarré. Hybrides rechargeables et moteurs adaptés aux carburants de synthèse demeurent en suspens, au centre de débats techniques et politiques qui n’en finissent plus de rebondir.
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Les véhicules déjà immatriculés avant la date fatidique ne seront pas concernés par l’arrêt des ventes. Pourtant, leur avenir dépendra des prochaines décisions nationales. Les industriels et réseaux de distribution, eux, n’ont plus le luxe d’attendre : il faut transformer l’offre et l’outil de production. La mutation est irréversible.
Plan de l'article
- 2035, une date clé pour la fin des voitures thermiques : ce que prévoit la réglementation
- Quels types de véhicules seront réellement concernés par l’interdiction ?
- Des alternatives pour les automobilistes : panorama des solutions disponibles et à venir
- Quelles conséquences pour l’industrie automobile et les consommateurs ?
2035, une date clé pour la fin des voitures thermiques : ce que prévoit la réglementation
La bascule de 2035 va bouleverser le visage du secteur automobile européen. L’Union européenne a acté l’interdiction de commercialiser des voitures thermiques neuves à partir de cette date, sans distinction entre essence et diesel. L’enjeu est limpide : faire chuter les émissions de gaz à effet de serre en s’attaquant à la source principale dans les transports. Dès le 1er janvier 2035, toute nouvelle immatriculation de voiture thermique sera proscrite dans l’ensemble des États membres, France incluse.
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Les plus petits constructeurs, ceux qui sortent moins de 10 000 véhicules des chaînes chaque année, disposent d’un répit jusqu’à 2036. Un sursis technique plus qu’un véritable passe-droit. Quant aux hybrides rechargeables, longtemps loués pour leur flexibilité, leur avenir reste incertain : tout dépendra des plafonds d’émissions retenus par Bruxelles. Les carburants de synthèse, eux, ne sont pas totalement écartés, mais leur emploi sera strictement encadré et soumis à validation technique.
Voici les points majeurs à retenir sur ce virage réglementaire :
- À compter de 2035, fin de la commercialisation des voitures thermiques neuves sur l’ensemble du territoire européen
Pour ceux qui produisent en petite série, un délai supplémentaire sera accordé :
- Exemption provisoire pour les constructeurs à faible volume jusqu’en 2036
Sur le sort des hybrides et carburants alternatifs, la prudence reste de mise :
- L’avenir des hybrides rechargeables et des carburants synthétiques reste suspendu aux choix réglementaires européens
Cette révolution ne videra pas d’un coup les routes de leurs moteurs thermiques. Les voitures d’occasion, déjà immatriculées, continueront à circuler et à changer de mains. Mais le marché sera bouleversé, avec des normes de plus en plus strictes et une industrie qui devra revoir ses priorités. Pour les marques, l’heure est à la réinvention : revoir la gamme, adapter les lignes de production, anticiper l’évolution de la demande. L’enjeu n’est plus de savoir si la mutation aura lieu, mais comment la mener à bien.
Quels types de véhicules seront réellement concernés par l’interdiction ?
La règle du jeu est claire : tout véhicule neuf équipé d’un moteur thermique, essence ou diesel, sera rayé du catalogue des concessions à partir de 2035. La mesure englobe aussi bien les citadines que les familiales, les SUV ou les utilitaires légers. L’idée est de couper court aux émissions des véhicules neufs, en poussant la transition vers l’électrique et les solutions alternatives.
Les hybrides non rechargeables sont sans ambiguïté sur la sellette. Leur part de motorisation thermique, même minime, suffit à les exclure. Du côté des hybrides rechargeables, la situation est plus nuancée : ils pourraient subsister, mais seulement s’ils respectent des seuils d’émissions particulièrement bas. La tolérance sera de courte durée, car la législation a vocation à éradiquer progressivement tout moteur thermique conventionnel.
Quant aux carburants synthétiques, ils alimentent de vifs débats. L’Union européenne n’a pas totalement fermé la porte à leur utilisation sur des modèles neufs, mais à des conditions drastiques : seuls les véhicules capables de rouler exclusivement avec ce type de carburant, et de façon véritablement neutre pour le climat, pourraient recevoir le feu vert. À ce stade, aucun calendrier n’a été précisé pour leur éventuelle homologation.
Voici un aperçu des véhicules concernés ou susceptibles de l’être à l’approche de 2035 :
- Véhicules particuliers neufs essence et diesel : directement visés par l’interdiction
Pour les hybrides, la distinction s’impose :
- Hybrides non rechargeables : concernés sans équivoque
- Hybrides rechargeables : incertitude persistante, en attente de décisions européennes
- Modèles conçus pour les carburants de synthèse : potentiellement autorisés, mais sous conditions très strictes
Le texte européen ne vise que la première mise en circulation des véhicules neufs. Acheter, vendre, ou utiliser une voiture thermique d’occasion restera possible après 2035. Cette nuance laisse un temps de respiration supplémentaire pour les automobilistes, mais accélère la mutation du marché et des pratiques.
Des alternatives pour les automobilistes : panorama des solutions disponibles et à venir
La montée en puissance du véhicule électrique s’impose de fait dans le paysage français et européen. Le marché s’est métamorphosé : aujourd’hui, l’électrique n’est plus réservé à quelques modèles confidentiels. Des citadines aux grands SUV, du monospace familial à l’utilitaire, l’offre n’a jamais été aussi variée. Les constructeurs annoncent à tour de bras de nouveaux modèles, misent sur l’autonomie, la baisse des coûts, et la rapidité de recharge.
La question des infrastructures de recharge reste centrale. Avec plus de 120 000 points publics en France, le chemin parcouru est réel, mais la couverture demeure inégale. Les zones rurales et certains axes majeurs attendent encore un déploiement accéléré. L’État, les collectivités et les entreprises sont à la manœuvre pour densifier le réseau, condition sine qua non d’une adoption massive de l’électrique.
Côté budget, les dispositifs d’aide constituent un levier déterminant. Bonus écologique, prime à la conversion, soutiens régionaux : ces mesures rendent le passage à l’électrique plus accessible. L’utilisation quotidienne est aussi un argument : moins d’entretien, coût au kilomètre compétitif. Pourtant, le recyclage des batteries et leur impact environnemental suscitent des interrogations auxquelles la filière s’attelle déjà.
D’autres pistes se dessinent également pour diversifier l’offre :
- L’hydrogène, encore marginal, avance sur certains segments, notamment l’utilitaire ou le transport lourd
- Les biocarburants poursuivent leur percée auprès de flottes spécialisées
- Les hybrides rechargeables profitent d’un sursis, mais leur avenir demeure suspendu aux arbitrages réglementaires à venir
Quelles conséquences pour l’industrie automobile et les consommateurs ?
L’annonce de cette interdiction agit comme un électrochoc pour tout l’écosystème automobile. Les constructeurs, bousculés, réorganisent de fond en comble leurs usines et leurs chaînes logistiques. La transition ne se limite pas aux véhicules eux-mêmes : elle implique les équipementiers, les sous-traitants, et jusqu’aux centres de formation qui devront préparer les métiers de demain.
Dans la course à la mutation, les groupes français et européens accélèrent le tempo. Peugeot, Renault, Stellantis, mais aussi Volkswagen, Mercedes ou Fiat, refont leur catalogue, annoncent l’arrêt progressif des modèles thermiques, investissent massivement pour ne pas laisser le terrain aux géants asiatiques. L’effort financier se mesure en milliards d’euros, avec la compétitivité en ligne de mire.
Pour l’automobiliste, la période à venir soulève bien des interrogations. Le coût d’un véhicule électrique, bien que soutenu par les aides, reste élevé. Le marché de l’occasion va évoluer : si les voitures thermiques continueront à circuler, leur cote risque de s’effriter, forçant nombre de ménages à se tourner plus rapidement vers l’électrique.
Quelques conséquences concrètes s’imposent :
- Des gammes renouvelées, mais parfois moins de choix sur certains créneaux
- Des habitudes à revoir : recharge, autonomie, entretien repensé
- Des textes législatifs à surveiller, car l’évolution ne s’arrêtera pas en 2035
Cette révolution ne concerne pas que les industriels ou les consommateurs. Elle touche chaque maillon de la société, du citoyen aux collectivités locales. C’est tout un modèle de mobilité qui bascule, bousculé par l’urgence climatique et la volonté de repenser nos déplacements. L’Europe s’apprête à écrire une nouvelle page de l’histoire automobile, la suite reste à inventer.

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